mardi 13 novembre 2012

Ma conception de la CF

Je sais qu'il y a des réticences de la part de certain professionnels à envisager cette pratique de la CF. Je crois que cela vient du fait qu'il y a eu des dérives, c'est-à-dire que la CF a été utilisée de manière bizarre pour chercher des choses qui dérangent. Et moi ce que je veux dire, c'est que ce serait utile qu'elle redevienne une pratique pour aider la communication. C'est beaucoup plus important; et je témoigne très simplement que ce que je tape coïncide avec ma pensée, et que c'est libérateur.

Alors revenir à une pratique simple et au service de la personne pourra permettre de redécouvrir la CF. C'est un langage qui correspond à chaque personne : on se l'approprie, ça ne tombe pas du ciel, et puis moi ça m'a donné de l'assurance d'entendre des mots que je pensais écrits puis dits. Ça me fait participer à la communication; c'est essentiel parce que ce sont mes mots, ça circule de mon corps à mon esprit. J'ai l'impression que la pression du doigt vient de mon bras tout entier : ça fait comme une direction qui vient vers le clavier et qui détend. Quand c'est arrivé, je me sens soulagé d'un poids. Ça n'est pas dans la réflexion pure, c'est autre chose : c'est plus de l'ordre de l'impression que de l'analyse; les mots viennent et tournent, et ça détend les muscles. Ce qui est important, c'est de voir la CF comme une aide.

Les orthophonistes ont cette culture de vouloir aider leurs patients. Je sens ça aussi chez ma soeur. C'est chercher tout ce qui est possible; et donc ce qui se manifeste est bon à prendre si c'est juste.

[Avec la CF] il y a moins de barrières aussi que chez d'autres personnes qui réfléchissent avant [de parler], et ça peut bloquer si ça ne rentre pas dans le cadre.

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